
Une association de consommateurs, la CLCV, se joint aux plaignants qui ont attaqué une filiale de la BNP. Ils l’accusent d’avoir minimisé les risques de prêts en franc suisse qu’ils ont souscrits.
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Une association de consommateurs, la CLCV, se joint aux plaignants qui ont attaqué une filiale de la BNP. Ils l’accusent d’avoir minimisé les risques de prêts en franc suisse qu’ils ont souscrits.
Longtemps, Jérôme Touzé n’a rien dit. Ni à sa famille ni à ses proches. Par pudeur. Par honte, aussi. « Je me suis laissé miner par l’angoisse pendant des années », confie-t-il. Nous le rencontrons, lui et sa femme, dans leur appartement d’Issy-les-Moulineaux. Tous les deux ont 42 ans et travaillent dans la grande distribution. Leur fille vient de fêter ses 16 ans. Lorsqu’ils racontent leur histoire, les sourires sont douloureux.
Depuis jeudi, la monnaie helvétique s’envole. Les collectivités françaises qui avaient souscrit des emprunts indexés sur elle s’alarment. Les particuliers aussi.
Des ménages français ayant contracté des prêts immobiliers ont vu le capital à rembourser s’envoler en même temps que la devise helvétique.
Ils sont environ 6000 à avoir contracté un prêt en devises helvétiques, en 2008 ou 2009. Avec la forte appréciation du franc suisse, le montant du capital qu’ils ont emprunté a augmenté de près de 50% !
Les faits – Les avocats vont pouvoir démarcher des clients, une nouveauté dont se félicitent certains alors que d’autres freinent des quatre fers. La profession doit s’adapter sous peine de perdre des parts de marché prises par des nouveaux concurrents, notamment venus d’Internet.
L’INFO. La première banque privée de France est pointée du doigt pour ses méthodes commerciales. 400 emprunteurs accusent la filiale de crédit à la consommation de BNP-Paribas de leur avoir vendu un produit financier, Helvet Immo, beaucoup moins stable qu’annoncé. Des gestionnaires de patrimoine et des notaires sont également assignés. Une plainte au pénal pour pratique commerciale trompeuse a déjà été engagée.
Les faits – Les avocats qui défendent les clients de BNP Personal Finance reprochant à la banque de leur avoir octroyé des prêts immobiliers « toxiques » ne peuvent organiser une action de groupe. Ils se contentent de mutualiser les moyens.